jeudi 26 décembre 2013

Réfléxion sur le message de Noël d'Edward Snowden

Tout comme Barack Obama et la Reine d'Angleterre, Edward Snowden nous a gratifiés hier de son propre message de Noël. Mais alors que la Reine dissertait sur le fait que "L'arrivée d'un nouveau-né donnait à chacun la chance de contempler l'avenir avec bonheur et espoir ...", Snowden lui nous prévenait que les enfants nés sous la même étoile que le petit Georges (tout comme mon fils arrivé au mois d'avril de cette année) ne sauront probablement jamais ce qu'est la vie privée à moins que nous restions vigilant afin d'être certain que la technologie qui nous entoure et qui nous rend la vie si facile au quotidien, ne devienne pas une prison pour nos pensées et qui nous sommes. 

 

Snowden donne l'exemple de ces "appareils" que pratiquement chacun d'entre nous transporte au quotidien dans sa poche et qui traquent chacun de nos mouvements. Pour vous en convaincre je vous invite à vous rendre sur ce site de Google. Si vous avez un compte Google et que vous avez autorisé votre smartphone à utiliser vos données de géolocalisation, vous pourrez-y revivre l'historique de vos déplacements. 

Dans l'exemple ci-dessous, je vois retracé une journée que j'ai passée à Manhattan.  On peut suivre mes déplacements minute par minute depuis mon point de départ dans le New Jersey jusqu'au mémorial du 11 septembre (tout un symbole) en passant par ma visite de quelques magasins de la 5ème avenue - Apple et Nike Store - avant de rejoindre mon hôtel à Hoboken.

À première vue prendre conscience que ce genre d'informations est à la disposition des gouvernements comme nous l'a démontré Snowden en dévoilant le niveau de surveillance exercée par la NSA. Mais tout ceci est généralement vite oublié lorsque notre smartphone nous demande s'il peut avoir accès à nos données de géolocalisation afin de tout simplement pouvoir voir où l'on se trouve sur Google map et trouver ce petit restaurant sympa dont notre ami nous a tant parlé.

En effet la plupart des gens, même s'ils sentent qu'il a quelque chose de fondamentalement dérangeant dans le fait que tous nos faits et gestes soient répertoriés "in the cloud", se rassurent par un bon vieux "de toute façon je n'ai rien à me reprocher" et on ignore les conséquences possibles de ce tracking systématique... Jusqu'à ce que quelqu'un vous reproche quelque chose. 

"Comment se fait-il que vous ayez été présent sur la scène du crime? Que faisiez-vous là à ce moment précis?". Le jour où vous vous retrouverez confronté à une justice, qui n'est pas sans failles faut-il le rappeler, et que ces donnés pourront pointer sur vous un doigt accusateur, vous regretterez que la loi autorise l'utilisation de ces dites données comme preuve admissible dans une cour de justice. De même je me demande si vous n'hésiterez tout simplement pas à vous rendre à une manifestation qui vous classifierai comme ayant tel ou tel schéma de pensée, où même de vous rendre dans des lieux que l'on pourrait considérer comme "louche". 

C'est pourquoi il est important que nous soyons vigilant et ferme avec nos dirigeants lorsqu'ils votent des lois en rapport avec l'utilisation d'internet, le traitement des données et la protection de la vie privée. Malheureusement ces derniers sont souvent complètement ignorants de la chose et jouent avec nos libertés sur le web sans forcément en comprendre les conséquences. C'est pourquoi la montée en puissance de nouvelles formations politiques comme le Parti Pirate est non seulement souhaitable mais tout à fait indispensable. Et la montée au pouvoir de leurs membres doit se faire dans les plus brefs délais. 
Il est absolument aberrant qu'à leur du numérique et alors que, qu'on le veuille ou non, nos vies sont aussi hyperconnectées et en constante production de données stockées et répertoriées, personnes parmi nos dirigeants ne comprennent ni les fonctionnements de ces systèmes ni les conséquences qu'ils peuvent avoir sur nos libertés s'ils sont mal régulés. 

La solution de facilité est souvent d'interdire, de réguler et de contraindre au point d'en annihiler tous les aspects positifs. Mais c'est justement ce que nous voulons éviter. En tant que professionnels du "web" nous sommes les premiers à voir à quel point cette hyperconnectivité nous est bénéfique au quotidien mais aussi dans la défense de nos valeurs, de nos libertés et comme outil afin de rendre le monde meilleur. Il n'y a donc personne de mieux que ces professionnels afin d'attirer l'attention sur les dangers de la mise en place de réglementations qui bénéficieront les puissants au détriment du citoyen et c'est exactement ce qu'Edward Snowden a fait et continuera de faire depuis sa planque en Russie.

mercredi 14 août 2013

Facebook annonce le lancement de la mesure des utilisateurs actifs par jour/mois et par pays

Facebook a annoncé le lancement de la mesure des utilisateurs actifs mensuels et quotidiens par pays sur desktop et mobile avec une attention particulière aux DAU (Daily Active Users).

Le réseau social a déclaré dans un email que les nouvelles mesures visent à permettre aux marques et aux entreprises de mieux cibler leurs campagnes publicitaires, soulignant qu'aux Etats-Unis, il ya plus de 128 millions de DAU sur desktop et plus de 101 millions sur mobile, et a ajouté:

Beaucoup de gens se concentrent sur ​​les utilisateurs actifs par mois ou même encore et toujours sur le nombre de likes pour mesurer la performance de leurs pages. Nous pensons que c'est une manière dépassé de regarder le monde des médias. Dans ce monde, comprendre qui revient au moins une fois par mois, n'est qu'une partie de la vue d'ensemble. Au lieu de cela, les entreprises doivent se concentrer sur les personnes qui reviennent en ligne chaque jour, parce que c'est leur style de vie. Ces personnes se connectent plusieurs fois par jour et sont constamment connectées, créent, partagent et interagissent avec le contenu qui compte pour eux.

Pour les annonceurs, cela va aider à créer des campagnes qui atteindront les bonnes personnes au bon moment sur desktop et mobiles. Les anciennes méthodes pour atteindre les fans sont devenus obsolètes. Grand et petits annonceurs devraient être en mesure de tous atteindre les bonnes personnes et de le faire avec rapiditié et efficacité. 


Est-ce que vous pensez que les marques sauroont profiter de cette nouvelle source d'information et d'en tirer partie pour améliorer le ciblage de leurs campagnes sur Facebook?

Source: Allfacebook.com

mercredi 31 juillet 2013

27 choses que vous devez savoir avant de devenir Social Media Manager

Chaque jour je travaille avec les réseaux sociaux.

Je passe plus de temps sur mon ordinateur/tablette/smartphone que certaines personnes passent dans leurs chaussures.

J'utilise les réseaux sociaux et les outils qui permettent d'en optimiser l'utilisation dans mon travail quotidien pour +Phonak (auparavent pour +Swatch) afin de créer/maintenir la communauté, la réputation et la visibilité de l'entreprise en ligne. Pour moi les réseaux sociaux servent à développer l'activité économique de l'entreprise (vendre un produit) en faisant du service clientèle, du marketing, de la RP, de la R&D, de la gestion de communauté, du "change management" le tout à la vitesse d'internet (càd très vite).

Donc voilà je travaille sur "Facebook" comme le résumeront certain. Si c'est votre cas aussi,  une ambition ou encore une possibilité que l'on vous a offert dans votre entreprise, il y a un certain nombre de choses que vous devez savoir.

Attention ceci n'est pas un coup de gueule mais une observation de la réalité dont vous devez être conscient et qui ne s'eloignent pas vraiment de ce que rencontre n'importe quelle personne qui travaille dans la communication.

Cette liste est simplement pour rappeler à ceux qui se lancent dans ce domaine, à l'évolution extrêmement rapide, que c'est un travail qui comporte souvent plus de nuances et de défis que l'on peut imaginer.

Les problèmes liées au travail de social media manager sont les suivants:
  1. Lorsque vous démarrez, personne ne croira que vous savez quelque chose d'utile, et c'est peut être le cas. 

  2. Vous devez être billingue. Parler la langue de ceux qui ont la culture "social media" et celle de ceux qui n'y connaissent rien.

  3. Vous devez comprendre comment mesurer quelque chose qui, traditionnellement, n'a pas été mesuré et expliquer pourquoi ces mesures sont valables. Vous aurez besoin d'objectifs et d'outils pour atteindre ces objectifs tout en maintenant le niveau d'attente à un niveau raisonnable. Je vous assure que ce n'est pas évident à réaliser.

  4. Certaines personnes vont penser que le nombre de likes ou de followers sont le meilleur outil de mesure. Cela peut avoir un côté positif mais aussi négatif.

  5. Même si vous avez été engagé pour apporter des changements, ceux-là mêmes qui vous auront engagé seront les plus mal à l'aise avec l'évolution apportée. On est engagé pour être l'hérétique et en général les hérétiques ne sont souvent pas ceux qui s'en sortent le mieux à la fin de l'histoire. Montrez que votre sorcellerie n'est pas de la magie noire.

  6. Certaines personnes ne seront pas en mesure de voir la valeur de la création de relations en ligne et l'activité menant à conserver des clients satisfaits. Même si la satisfaction client et les relations sont la base du business depuis des millénaires.

  7. Quand votre stratégie sociale porte ses fruits, cela semble facile, mais ça ne l'est pas et tout le monde se fout de savoir à quel point c'est difficile. 

  8. Certaines personnes interprêteront une réponse sure comme dangereuse et inversement. Comprendre la culture de communication sur les réseaux sociaux est un processus d'apprentissage que la plupart des gens apprennent en faisant des erreurs. 

  9. Vous trouverez que la plupart des gens ont une perception différente de l'urgence. Perception qui évoluera au fur et à mesure qu'ils feront l'expérience de la "vitesse" sur internet. 

  10. Travailler sur les réseaux sociaux n'est pas glamour.

  11. La rémunération pour les heures travaillées est encore moins glamour.

  12. Si vous construisez une forte présence publique, vos erreurs seront également publiques.

  13. Si vous vous construisez une forte présence publique, certaines personnes vont penser que vous êtes là pour vous même devenir une célébrité internet...et c'est peut être vrai.

  14. Certaines personnes vont être troublées lorsque vous ferez la promotion de ce que d'autres font. 

  15. Vous devrez être schizophrène: être très impliqué et à la fois complètement détaché. 

  16. Vous serez critiqués par des gens qui ne savent pas comment dire les choses gentiment.

  17. Vous serez critiqués par des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent.

  18. Vous n'aurez pas les ressources pour mettre en pratique vos meilleurs idées.

  19. Certaines de vos idées seront dépassées avant même que vous les ayez.

  20. Seule d'autres Social Media Managers ou Community Managers pourront comprendre ce que vous faites ou ce que vous essayez de mettre en place. Personne ne comprendra votre excitation à l'évocation du retweet d'un influenceur. 

  21. Votre conjoint pourra penser que vous vous souciez plus de vos clients en ligne que de vos amis IRL, votre conjoint a probablement raison.

  22. Être social en ligne signifie que vous devez également être social IRL.

  23. Nul n'est bon à tous les aspects de l'interaction sur les réseaux sociaux.

  24. Peu importe où vous êtes assis, qui vous écoutez ou à qui vous parlez, vous aurez à changer votre point de vue pour voir et répondre à la vue d'ensemble.

  25. La seconde où vous oubliez que les réseaux sociaux c'est les gens, les gens trouveront un moyen pour vous le rappeler. Parfois ils vous le rappelleront même lorsque vous n'avez pas oublié.

  26. Chaque jour, il faudra que vous vous concentriez sur le fait que vous vous faites confiance afin que les gens aient également confiance en vous.

  27. Si vous êtes dans la position qui vous ammène à mettre en place une stratégie social media dans une organisation, vous faites face au défi qui consiste à faire imaginer à vos collègues les possibilités de quelques chose qu'ils n'ont jamais vécu ou qu'il ne comprennent pas vraiment. Et c'est là toute la beauté de ce que vous faites.
Dans chaque frustration il y a une une opportunité de devenir un leader, d'inviter les gens à aider à construire quelque chose que nous ne pouvons pas construire seul. L'énergie déployée à expliquer encore et toujours en quoi cela consiste et quels sont les résultats que l'on peut escompter peut transformer une entreprise en mobilisant les employés, les fournisseurs et les partenaires mais surtout en célébrant la satisfaction des clients. Le point d'entrée se fait lorsque nous montrons à quel point les outils que nous proposons vont faciliter le travail que ceux avec qui nous travaillons font déjà tout en lui donnant plus de sens.

Un jour bientôt je l'espère nous pourrons abandonnner les "réseaux sociaux" comme quelque chose qu'il faut expliquer comme nous n'avons plus besoin d'évoquer le téléphone ou l'email comme des choses que l'on doit apprendre à utiliser dans un cadre professionel.

En attendant je continue de rabbacher mon message à mes collègues avec passion...et heureusement j'en ai.

Traduit de l'anglais par +Vincent Tervooren
Article original publié par Liz Strauss sur ragan.com Google